Il est de ces noms qui résonnent dans notre inconscient collectif grâce à la percolation culturelle de proximité. Quand on pense Bergerac, on pense immédiatement à Cyrano, Roxanne, la tirade du nez et j’en passe et des meilleures. Le vin vient aussi immédiatement sur la table.
Il est parfois un peu malaisé de trouver une différence entre Bergerac et son encombrant voisin bordelais, d’autant que la seule différence réelle entre les deux régions se situe autour de la limite départementale. Ni la géologie, ni le climat, ni les cépages ne font de différences. Qu’importe ! Bergerac c’est Bergerac et les autres ; ben ne sont pas Bergerac.
Autour de Bergerac, il est quelques appellations viticoles moins célèbres mais tout aussi bonnes telles Rosette et Pécharmant. Mais Bergerac, c’est un peu plus que le héros de Rostand et le jus de Bacchus, c’est aussi un paysage, et, surtout, une grande zone d’influence qui s’étend jusqu'à Sarlat et encore au-delà. Cette région de gastronomie où la truffe et le foie-gras pourraient figurer sur les oriflammes du bien vivre tels des blasons contre la barbarie des néfastes foods et autres cochonneries manufacturées au nom des prix bas.
J’ai testé il y a peu un tournedos de bœuf de salers à la Rossini avec de la truffe et un peu de foie-gras ramenés de là-bas, accompagné d’une cuvée « les anciens francs » 2015 du Château Tour des Gendres en Bergerac ; c’était une tuerie tout simplement.
Les vins moelleux de la région Monbazillac, Montravel, Saussignac ou Bergerac offrent un complément de plaisir et de défense à cet art de vivre à la française du Sud-Ouest que nous aimons tellement que bon nombre d’entre nous se sont installés dans la région. Lors de la fête de la truffe de Sarlat en janvier, c’est un peu la folie. Le parfum du diamant noir envahit l’atmosphère et on la goûte sous toutes ses formes. J’ai testé il y a peu un tournedos de bœuf de salers à la Rossini avec de la truffe et un peu de foie-gras ramenés de là-bas, accompagné d’une cuvée « les anciens francs » 2015 du Château Tour des Gendres en Bergerac ; c’était une tuerie tout simplement. Il n’y a pas d’autre mot.