La région Occitanie regorge de pépites artistiques qui donnent à voir les vignes sous un autre angle. Curiosité architecturale ou aménagement plus contemporain, il y en a pour tous les goûts !

Les férus d’architecture seront impressionnés par la cave coopérative de Tavel, première de France inscrite aux Monuments Historiques, mais aussi par les caves coopératives du Roussillon, à commencer par la Grande cave de Terres des Templiers qui renferme caves souterraines et cuves centenaires. Le Château Saint Louis et son incroyable cave circulaire valent également le détour, tout comme le Château Monluc où le fameux « Pousse Rapière » est né. L’originalité et l’esthétisme de leurs chais en étonneront plus d’un.

Près de Narbonne, la cave Castigno, entièrement pensée par l’architecte Lionel Jadot, est aussi une prouesse d’architecture. Impressionnante vue du ciel par sa forme de bouteille de vin recouverte de chêne-liège, elle mesure pas moins de 80 mètres de long et 5 mètres de haut. Entre Agen et Cahors, deux pavillons de dégustations ne passent pas inaperçus non plus. Si celui du Clos Triguedina se distingue par ses lignes modernes, celui du Château de Chambert offre quant à lui une vue à 180 degrés sur les vignes. 

Les vignobles font aussi la part belle aux artistes contemporains avec le concept unique de L’Art en Cave® qui associe leur œuvre à une cuvée d’exception. C’est le cas à la cave de Saint-Chinian où une partie des œuvres est d’ailleurs imprimée sur l’étiquette des bouteilles afin de faire perdurer les créations. Plus au sud, les cuves de la cave coopérative de Nissan-lez-Ensérune, elles, ont fait peau neuve grâce à la participation de cinq artistes de la région. Non loin de là, le Château Puech-Haut, avec sa monumentale Barrik-Art et sa collection de 160 tonneaux est une halte à ne pas manquer. Dans le Lot, un petit tour s’impose dans le chai du Château Saint Sernin où sont exposés barriques, bouteilles et bouchons sublimés par des créateurs. Le domaine offre par ailleurs la possibilité de parrainer un pied de vigne et de suivre son évolution.

Pour des expériences au grand air, le Château Le Bouïs met à l’honneur les méthodes ancestrales de viticulture avec l’exposition « Land’Art » à découvrir sur son domaine. Les vignobles de Montagnac, eux, proposent une balade le long d’un sentier balisé jalonné de 14 statues de pierre sculptées par des artistes.

Pourquoi ne pas pousser le bouchon un peu plus loin en passant la nuit dans une cuve en béton ? C’est possible au Domaine de Riberach !

Des Pyrénées à la Méditerranée, entre la Garonne et le Rhône, l’Occitanie vit au rythme de la nature généreuse qui façonne ses paysages. Dans les vignes, les viticulteurs se mettent au vert.

Pour preuve, avec 1 600 producteurs et 25 hectares de vignobles convertis en bio, l’Occitanie est la première région viticole bio de France ! Les modes de culture écologiques s’y multiplient.

Rendez-vous à Chinon, cité historique au milieu des vignobles. Renommée pour ses vins du même nom, issus majoritairement du cépage cabernet Franc produits par près de 200 vignerons, c’est l’appellation la plus importante de vins rouges du Val de Loire. Ses vins sont raffinés, élégants, et parfois aussi puissants que la forteresse qui domine la Vienne et le joli centre ancien.

Étape incontournable, la Forteresse Royale de Chinon est marquée par l’histoire. C’est à Chinon que Jeanne d’Arc rencontra le roi Charles VII pour le convaincre d’aller délivrer Orléans de l’occupation anglaise. Grâce à un HistoPad, et des reconstitutions en réalité virtuelle de certains espaces de la Forteresse, plongez au cœur de l’histoire et la vie du Moyen-Age. Et pour les plus joueurs, un escape game vous emmènera à la recherche du trésor oublié de Jeanne d’Arc.

Chinon, c’est aussi le berceau de François Rabelais, et d’autres grands écrivains, tous passionnés de vin.

Vivez un voyage gustatif au sein de ce vignoble en poussant la porte du Domaine Charles Joguet. Afin de découvrir les différents types et styles de vins produits selon les millésimes, participez à des ateliers-découvertes : diversité des vins et terroirs, travail de la vigne et vinification, déjeuners - dégustations, ateliers vendanges…

A quelques kilomètres de Chinon, les Vignobles du Paradis proposent plusieurs parcours ludiques et pédagogiques au sein du caveau moderne de l’exploitation : dégustation libre via le service de vin au verre Enomatic et une application iPad, dégustation commentée de huit vins, découverte de la vigne et du chai (sur réservation), ateliers dégustation…

Non loin de Chinon, dans la Vallée de l’Indre, découvrez un joyau de l’architecture Renaissance, le Château d’Azay-le-Rideau. Edifié sous le règne de François 1^er sur une île, entouré d’un parc romantique, ce château est doté de décors historiques prestigieux retraçant quatre siècles d’histoire. Les somptueuses collections d’objets, de meubles, tableaux et de tapisseries vous feront revivre le raffinement de l’époque.

Dans les environs, le vignoble d’Azay-le-Rideau s’étend au confluent de l’Indre et de la Loire. Il produit des vins rosés et des vins blancs secs ou demi-secs, fins et élégants. Pour les déguster, rendez-vous au cœur de l’appellation Touraine – Azay le Rideau au Château de l’Aulée. Baladez-vous dans les vignes pour découvrir les travaux en vert au fil des saisons, sur un parcours fléché avec audioguide MP3.

Devenez incollable sur la vinification des bulles de Loire en suivant pas à pas l’élaboration des Crémants de Loire, spécialité du domaine.

Plus au nord, sur les coteaux de l’Indre, venez découvrir les vins de passion et de conviction du Domaine Nicolas Paget. Nicolas crée ses propres cuvées depuis 2001 sous trois appellations : AOC Chinon et AOC Touraine en vins rouges, et AOC Touraine Azay-le-Rideau en blanc et rosé. Tous les vins sont produits dans le respect de la nature avec le travail de la vigne fait en agriculture biologique. Participez aux différentes activités/moments proposés sur le domaine : pique-nique du vigneron, balade en gyropode ou trottinette électrique, repas-dégustation avec produits du terroir tels que les fouaces, fromages de chèvre de Touraine, poires tapées de Rivarennes…

Au cœur de ses paysages à couper le souffle, la Provence propose une expérience inattendue autour du golf et du vin lors d’une escapade exceptionnelle de quatre jours et quatre nuits.

De l’arrière-pays au littoral, un circuit de 225 km emmène les amoureux du grand air, des greens et de la bonne chère à la découverte des petits plaisirs et des hauts lieux de la région.

Première étape de ce road trip, le Golf de Barbaroux. En pleine Provence Verte et Verdon, ce parcours vallonné et boisé de 18 trous s’étire dans un cadre naturel remarquable… L’endroit est idéal pour jouer et se relaxer puisque le golf compte un hôtel de 52 chambres élégantes et un espace bien-être !

Le lendemain, place à la dégustation avec un rendez-vous au Château des Demoiselles pour découvrir les vins AOP Côte de Provence. L’expérience gustative se prolonge à Roquebrune-sur-Argens par la visite du musée du Chocolat et du Cacao et de la Maison du terroir. Côté détente, golf et spa sont au programme, bien entendu ! Les Domaines de Saint-Endréol offrent pour ce faire un terrain de jeu et de détente de 150 hectares. Quant au Golf de Roquebrune, fleuron de la Côte d’Azur, il organise un apéritif Masterclass autour des vins du Château Vaudois et des cépages du terroir provençal.

Pour la troisième journée, cap sur le domaine familial du Château de l’Aumérade qui produit des crus classés. L’excursion se poursuit avec une halte dans les ruelles fleuries du village de Bormes-les-Mimosas, perché sur son piton rocheux. Enfin, au Domaine de Jasson, l’huile d’olive livre tous ses secrets dans un verger d’oliviers ayant pris la place d’anciennes vignes.

Le voyage se termine par une expédition entre Toulon et Bandol. Après une montée en téléphérique au Mont Faon et la visite du Mémorial du Débarquement en Provence, direction l’œnothèque des vins de Bandol, consacrée aux terroirs et aux vins locaux. Et pour terminer ce séjour en beauté, quoi de mieux que de pratiquer son swing sur l’un des tracés du Golf Dolce Frégate Provence, face à la mer ? Au coucher du soleil, l’apéritif est même servi au trou n°10.  

Décidément, dans les vignes comme sur le green, la Provence sort le grand jeu !

Ingénieur agronome de formation, Bertrand Trepo est un véritable couteau suisse. Il est à la fois vigneron producteur de champagne, expert-comptable, et président de l’Association de Promotion des Coteaux Vitryats, mais aussi de Vignoble 192, et de Propriété Rurale. Depuis 2008, il s’est engagé dans l’agriculture à haute valeur environnementale et est actuellement en conversion bio.

Pourquoi cette conversion à l’agriculture biologique ?

Cela a commencé avant les labels. Dès 2008, j’ai arrêté les désherbants pour laisser pousser ce qui doit pousser dans les vignes. Depuis, petit à petit, je m’engage plus loin dans l’environnement. Cependant, cela prend beaucoup de temps, car mes vignes, comme beaucoup, je les ai héritées de mes parents et il faut d’abord travailler dans le respect de ce qu’ils ont accompli.

Pourquoi des moutons dans les vignes ?

Le bio n’est pas une finalité, je veux faire de l’agriculture régénérative. Il faut respecter les sols et y amener du vivant, ce que permettent les moutons. Ils font le travail du désherbage et les déjections amènent du vivant au sol. Il faut savoir que plus un sol est vivant, plus il capte le carbone. Si le monde agricole augmente le vivant du sol de 0,04%, on réglerait le problème du carbone dans l’atmosphère. Cependant, je sais que ce n’est pas à la portée de tous. Ce qui me permet de le faire, c’est qu’un éleveur de moutons est présent dans le village.

Pourquoi faire des vendanges de nuit ?

Par rapport à l’environnement, au vin, par curiosité et pour innover. Le but est de s’adapter aux fortes chaleurs que l’on peut connaître pendant les vendanges pour mieux conserver le raisin. Écologiquement, le froid qui ne coûte rien est celui de la nuit. Je suis le premier à l’avoir fait en Champagne et je suis ravi d’être suivi par de plus en plus de vignerons et même par une grande Maison. Cependant si ces vendanges s’adaptent au cycle naturel elles n’apportent pas de solution au réchauffement climatique.