Quand j’entends parler de douceur angevine, j’ai un réflexe pavlovien, c’est plus fort que moi, je repense à cette chanson de Bobby Lapointe, l’autre homme de Pézenas, qui parlait d’une angevine de poitrine. Je sais, c’est étrange, mais c’est comme ça que mon cerveau est formaté. J’ai passé trop de temps auprès de la culture française, celle du Prince de mots tordus et des contrepèteries, celle des jongleurs de mots.

La douceur angevine est climatique, car les choses changent à partir de là, c’est comme une barrière. Le Val de Loire vu depuis chez nous c’est une douceur de vivre, un paysage parsemé de morceaux d’histoire de France à la manière d’un parc d’attraction géant.

Les noms des châteaux s’égrènent au même rythme que les appellations viticoles ; Chenonceau, Amboise, Azay-le-Rideau… Pour les Belges Tintinophiles, il y a aussi Cheverny/Moulinsart. Ajoutez une pincée de cheminées de Chambord pour faire bonne mesure et une promenade dans le jardin du Clos Lucé, histoire de marquer le 500ème anniversaire du décès de Leonard.

En Belgique, nous croyons trop souvent que les rouges de Loire doivent se servir frais, glacés même dès que le soleil pointe le bout d’un rayon. Heureusement, vu la longueur de la saison des pluies chez nous ce n’est pas trop souvent. Mais c’est déjà de trop.

Nous connaissons mal les grands vins moelleux de la région, les Chaumes, Quart de Chaumes, Bonnezeaux et autres et nous y perdons beaucoup je trouve.

La Loire nous l’aimons pour ses jardins, son conservatoire national de la tomate, ses asperges en saison, ses poissons, sa gastronomie en finesse. Nous connaissons mal les grands vins moelleux de la région, les Chaumes, Quart de Chaumes, Bonnezeaux et autres et nous y perdons beaucoup je trouve.

J’ai le souvenir d’une visite au Salon des vins de Loire avec des étudiants que je cornaquais à l’époque. Comme petite blague, j’ai envoyé un des gamins demander à Philippe Delesvaux, un des maîtres mondiaux des moelleux s’il ajoutait du sucre en morceau ou en poudre pour sucrer le vin. La tête du vigneron valait toutes les affiches des films de De Funès à sa grande époque.

C’est aussi à Angers qu’un soir avec quelques amis j’ai dégusté un sublime Saumur-Champigny pour accompagner une pièce de bœuf de Rouge des Prés, un bonheur tout en harmonie et en délicatesse.  Dans la Vallée de la Loire, on ne se transporte pas, on voyage doucement au rythme du plus long fleuve de France…

Nos conseils pour un séjour de 48h en Val de Loire


A ne pas manquer dans la région  

  • Sancerre : son piton domine les coteaux de vignes, ses fêtes et ses foires traditionnelles (La Nuit des Sorciers de Bué, La Foire aux Vins de Sancerre…)…
  • Menetou-Salon fête cette année ses 60 ans d’AOC : une belle occasion de d’aller à la rencontre des vignerons, de découvrir les vins et la gastronomie locale.
  • Bourges fête les 500 ans de la Renaissance.
  • Les vins de Saumur sont en fête tout l’été avec FESTIVINI, festival de la culture du vin.
  • Les randonnées dans le vignoble avec Vignes vins randos.
  • Profitez des Caves étonNantes pour découvrir ou redécouvrir les vins de Nantes.
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Eric Boschman
Eric Boschman est un sommelier belge, né le 25 août 1964. Titulaire de...
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