Récompensé par le Grand Prix d’Or des Trophées de l’œnotourisme 2019 dans la catégorie « Séjour à la propriété », découvrez le Château de Mercuès, un patrimoine exceptionnel du XIIIe siècle. Séjournez dans ses chambres rénovées et dégustez la truffe noire, sublimée par un grand chef, et de grands vins de malbec. 

Le style romano-byzantin de son écrin à barriques fait du Château de Mercuès une étape à ne pas manquer, non loin de Cahors. Georges Vigouroux, pionnier de l'appellation cahors et du malbec, acquiert ce site historique en 1983. Parallèlement à la restructuration du vignoble, qui s'étend sur 38 hectares aujourd’hui, il entreprent en visionnaire averti la construction d'un chai monumental, initiant dès 1986 le mouvement des chais d’architecte.

« D’ici on voit monter vers soi l’Histoire », a déclaré le général de Gaulle après avoir séjourné au château.

Bertrand-Gabriel Vigouroux poursuit l’œuvre de son père. Présents dans les grands palmarès nationaux et internationaux, les malbecs ciselés dans ses caves challengent les meilleurs vins du monde.

Un Château du XIIIe siècle… comme à la maison

Si l’impulsion viticole redonnée au Château de Mercuès fut décisive dans le sauvetage de cette illustre demeure, les investissements n’ont pas été minimisés côté intérieur. L’histoire du château, construit au XIIIe siècle, fait de ce Relais & Châteaux un produit rare. Sept cents ans ! Peu d’établissements peuvent se prévaloir d’une telle charge historique. « D’ici on voit monter vers soi l’Histoire », a déclaré le général de Gaulle après avoir séjourné au château en 1954. Forte de ce patrimoine, Christine Vigouroux, en charge de la décoration, a restauré les chambres dans les styles architecturaux qui ont traversé le temps, du XIIIe siècle à nos jours, donnant à ce Relais & Châteaux l'âme d'une « maison » dans laquelle les hôtes se sentent chez eux.

Un accueil chaleureux autour des vins de malbec

Julien Poisot, aux commandes du piano, assure une cuisine créative et authentique. Les produits travaillés sont pour la plupart locaux : agneau du Quercy, veau de Corrèze, boeuf d’Aubrac. La truffe noire du Quercy trouve une place privilégiée sur carte, puisque la famille Vigouroux a planté mille arbres pour produire sa propre Tuber melanosporum sur les terroirs très recherchés de Lalbenque. Yann Potet, maître de maison, réserve aux visiteurs un accueil inoubliable empreint de chaleur, d’humanité et de sincérité : visite des caves, des chambres… L’hospitalité est chic, l’art de vivre au sommet. 

Traversez les plus beaux vignobles du Sud-Ouest en suivant un circuit soigneusement préparé et découvrez, à chaque étape, un musée prestigieux.

Un vignoble, un musée ! En quatre jours, ce circuit permet de découvrir les vignobles du Sud-Ouest et les plus beaux musées d'Occitanie. Première étape avec la visite du vignoble de Gaillac et du musée Toulouse-Lautrec, au cœur de la cité épiscopale d'Albi, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Puis direction l'Aveyron, terre de l'exceptionnel musée Soulages, à Rodez, et du vignoble de Marcillac. Le jour suivant, visitez le Lot et le musée Henri Martin, à Cahors. L’itinéraire se termine avec l’exploration du vignoble de Fronton et la visite du musée Ingres, joyau culturel de Montauban.

Sillonnez le royaume du cahors, un vin roi du Sud-Ouest, au gré des routes buissonnières, des vignes cuirassées de lumière et des méandres incessants du Lot.

La grande Histoire se mêle sur votre passage à d’autres belles histoires : celles des familles de vignerons qui vous accueillent dans leur domaine pour vous faire partager les fruits de leur exigeante passion des vins du Sud-Ouest. Labellisé Vignobles & Découvertes, le circuit "Destination Cahors Malbec" correspond à l’aire d’appellation cahors. Entre sites historiques, paysages sublimes et domaines viticoles, ses étapes vous entraînent de Cahors, sa capitale au patrimoine reconnu par l'Unesco, jusqu'aux authentiques villages de pierres blondes de la vallée du Lot, l'une des plus belles de France, où le vignoble prend toute son ampleur. 

Reconnu comme l’un des meilleurs vignerons au monde, Alain Brumont a ressuscité le madiran et le cépage tannat. Ses propriétés, les Châteaux Bouscassé et Montus (AOP madiran), figurent aujourd’hui au palmarès des plus grands vins du monde. 

Vous avez développé une véritable philosophie…

Je suis comme le pied de vigne. Je suis sorti de la terre, je suis né à ses côtés et je vis en symbiose avec mon environnement, les meilleurs terroirs et le climat. Je veux exprimer l'idée que je me fais de cet environnement, interpréter la quintessence du terroir, du climat et permettre aux gens de retrouver dans un verre cette alchimie dans cinq ans, vingt ans, trente ans... Je veux offrir la meilleure interprétation de la Gascogne, un vin accompagnateur de tous les instants et de tous les événements d'une vie.

Et une méthode très personnelle…

Chaque parcelle de mes vignes est séparée par des bois qui protègent des contaminations ; je suis l’un des rares à ne pas utiliser d’insecticides ! J’utilise uniquement l’eau de source puisée dans nos collines non polluées ; nos vignobles sont enherbés, les sols riches d’une flore ancestrale, les rangs de vignes sont parfaitement orientés pour que les grappes profitent du soleil à 15 heures ; nous faisons un travail de précision sur chaque grappe, 5 à 7 interventions, nous les sculptons sur 200 ha, ce qui frise l'inscription au Livre des records !

La vinification est aussi un moment tout à fait particulier…

Nous espérons nourrir l'imaginaire du dégustateur en racontant une histoire, celle d'un homme, d'un lieu, d'une terre, d'une civilisation... pour procurer en lui des sensations gustatives, olfactives, voire tactiles. Tels sont les enjeux de la vinification. L'art de composer la partition idéale entre cépages et terroirs et donner à son vin ce supplément d'âme qui fera de lui un vin exceptionnel et unique. 

Créateur de La Cuisine de Santé® à Eugénie-les Bains, le charismatique Michel Guérard, trois étoiles au Michelin, est également producteur dans l'appellation tursan, dans les Landes. « Un cuisinier, dit-il, se doit de savoir faire le pain et le vin…»

Du piano au pressoir : par quel hasard de la vie êtes-vous devenu vigneron ?

Apprenti dans les années 50, encore marqué par les restrictions de la Seconde Guerre mondiale, j’ai comme beaucoup développé l’art de la débrouillardise. J’ai par exemple participé à l’élaboration d’un vin blanc issu du cépage aujourd’hui interdit, le noah, qui rendait un peu fou… et qui nous servait à cuire des poissons. De même, nous distillions une fois par an, en toute clandestinité, une eau-de-vie des plus réussies. J’ai toujours considéré qu’un cuisinier se devait de savoir faire le pain et le vin. C’est ainsi que, juste avant de planter notre vignoble au Château de Bachen, j'ai acquis, durant sept mois à l’Institut œnologique de Bordeaux, l’essentiel de ce métier captivant.

Quelles traditions viticoles vous inspirent ?

La vigne est une leçon de vie permanente. J’ai toujours été séduit par cette forme de fatalisme élégant dont le vigneron sait faire preuve à l’endroit des caprices météorologiques. La fièvre des joyeuses vendanges vient ensuite estomper ce malaise et le vin continue d’inspirer des conversations passionnées.

Quels sont les accord mets-vins que vous adorez bousculer ?

Il m’est arrivé d’oser marier le caviar au sauternes ! Ou de proposer un verre de barsac ou de jurançon quasi glacé pour apaiser le feu d’un poulet imprégné de poivre mignonette grillé sur des braises ardentes, et sous la peau duquel j’ai glissé une purée ébène composée d’olives et d’anchois. Essayez, c’est divin !